Fin du XVIIIème siècle, dans une colonie d’Amérique latine, le juge don Diego de Zama espère une lettre du vice roi du Río de la Plata signifant sa mutation pour Buenos Aires. Souffrant de l’éloignement et du manque de reconnaissance, il perd patience et, pour se libérer de son attente, se lance à la poursuite d’un mystérieux bandit.
Qu’est-ce que le colonialisme? Une maladie mentale, une psychose torpide de l’homme blanc perdant pied au sein de son propre ordre de représentations, sentant sa réalité se dérober sous ses pieds. C’est tout du moins la piste que poursuit le nouveau long-métrage de Lucrecia Martel (La Cienaga, La Niña santa), figure marquante du « nouveau cinéma argentin » (génération émergée au tournant des années 2000), réputée pour ses films résolument cérébraux, hardis et parfois ardus.