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Le président a incité une centaine de patrons, reçus mardi à l’Elysée, à embaucher des jeunes issus de quartiers défavorisés.

Faut-il y voir un effet “champion du Monde” ? Un vent nouveau semblait souffler sur l’Elysée ce mardi 17 juillet. Après avoir cajolé les partenaires sociaux le matin, Emmanuel Macron accueillait en grande pompe les patrons des 100 plus grandes entreprises françaises l’après-midi. Total, Danone, La Poste… Tous ont répondu présents. L’objectif ? Obtenir leur engagement en matière d’insertion des personnes issues notamment des quartiers défavorisés. La méthode ? Les mettre en contact avec des associations présentes sur le terrain pour accélérer la dynamique.

Une initiative annoncée le 9 juillet avec l’idée présidentielle de renouer avec une croissance partagée par tous. “L’Etat ne peut pas tout, la réussite ne peut être que collective. Elle ne peut s’inscrire qu’avec les entreprises et les associations, martèle l’Elysée. C’est tous le sens de cette rencontre. Par facilité ou par réelle difficulté, certaines entreprises nous disent qu’elles voudraient mettre en place un recrutement diversifié, mais ne savent pas comment aller chercher les jeunes. Nous les prenons au mot en leur permettant de rencontrer les intermédiaires.” Des associations comme Mozaïk RH ou Article 1, mais aussi des universités qui ont mis en place des dispositifs spécifiques dans les banlieues comme Evry étaient aussi invitées. Une sorte de networking donc.

L’enjeu est colossal. Selon le rapport publié en 2017 par l’Observatoire national de la politique de la ville, le taux de chômage dans les quartiers prioritaires est en moyenne plus de deux fois et demi supérieur à celui du reste de la France (25,3 %, contre 9,8 % en 2016). On y trouve aussi quatre fois moins de cadres que dans le reste de l’agglomération (6,6 % contre 24%). (…)

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