Une élue du parti travailliste britannique a accusé mardi le chef du parti Jeremy Corbyn d’être raciste et antisémite, après que le parti a adopté une nouvelle définition de l’antisémitisme, qui a été jugée trop faible et qui n’est pas alignée à la définition communément acceptée.
La députée Margaret Hodge a confronté Corbyn au Parlement après que les responsables du Labour ont approuvé cette directive, selon un article du Huffington Post publié mardi.
Dans la chambre du Parlement, mais loin des médias, Hodge aurait dit à Corbyn qu’il était un « f***ing antisémite et raciste ».
« Vous avez prouvé que vous ne voulez pas de gens comme moi au sein du parti », a-t-elle dit, selon des témoins présents.
« Je suis désolée que vous pensiez cela, » aurait répliqué Corbyn.
« Ce n’est pas ce que vous dites ni ce que vous faites, mais par vos actions, vous avez montré que vous être un raciste antisémite », a ajouté Hodge.
L’article a indiqué que Hodge, qui est membre du Parlement au sein du parti depuis 1994, sera signalée au coordinateur du Labour.
Hodge a confirmé à Sky News qu’elle a tenu ces propos, mais a nié avoir utilisé le terme « f***ing ».
Le Labour a fait l’objet de vives critiques de la part de groupes juifs au cours de la semaine écoulée, après qu’il a annoncé qu’il n’inclurait pas la définition de l’antisémitisme de l’Alliance internationale pour la mémoire de la Shoah dans son nouveau code de conduite.
La version du Labour exclut au moins quatre points présents dans la définition originale, notamment le fait d’accuser les Juifs d’afficher « plus de loyauté » envers Israël, d’appliquer une politique « deux poids, deux mesures » concernant Israël, de clamer que l’existence d’Israël est un « projet raciste », et de comparer la politique israélienne contemporaine à celle des nazis.
Cette définition propose majoritairement des exemples de comportements antisémites qui ne concernent pas Israël, comme ceux appelant à nuire aux Juifs ou à nier la Shoah ou le droit des Juifs à l’auto-détermination. […]