(…) Du côté de l’Elysée, l’affaire embarrasse. Jeudi, Emmanuel Macron, en déplacement à Périgueux, a esquivé les questions des journalistes. Selon les informations de France Inter, il y a eu une succession de ratés, et ce dès le 2 mai, lorsque, Place Beauveau, Gérard Collomb est mis au courant. A l’époque, le ministre ne connait pas Alexandre Benalla : même pendant la campagne, cet historique de la macronie a rarement eu affaire à lui. Les services du ministère font parvenir l’information à l’Elysée, où des sanctions sont prises le 3 mai par le directeur de cabinet d’Emmanuel Macron.
Après cela, Gérard Collomb pense que tout est réglé. Au cabinet présidentiel, le nom d’Alexandre Benalla est évoqué en réunion, certains autour de la table considère que “si dans les 15 jours qui viennent l’affaire ne sort pas, elle ne sortira jamais”. Les conseillers du président font alors le dos rond, et espèrent, sans trop y croire, que l’affaire tombera dans l’oubli.
Deux mois après, quand certains sont interrogés sur Benalla, ils ne parviennent pas à masquer leur effroi. Jusqu’à mercredi, où la sortie du Monde a été vécue presque comme un soulagement. “En pensant étouffer cette affaire, on connaissait les conséquences en cas de révélation”, confie l’un d’eux : “il n’y a que des mauvaises solutions”.
(…) France Inter