Dans les villes en difficultés, le président veut tenter une nouvelle approche social-libérale portée par des “gens des quartiers”.
La banlieue a donc eu les honneurs de l’Elysée. 23 joueurs de football, dont une grosse moitié originaire des quartiers prioritaires, et 1.000 jeunes issus de leurs clubs formateurs pour les accueillir. Cela a donné de belles images. Celle d’un président qui fait un “dab”. Et celle d’une France populaire qui gagne.
Yassine Belattar était bien évidemment de la fête, lui, l’ami banlieusard d’Emmanuel Macron. Il a apprécié le symbole. Et l’attitude du président. Directe, “sans arrières-pensées“, “bleu blanc rouge, pas black-blanc-beur“. A l’image, finalement, de ce qu’il connaît du bonhomme. Cet “Emmanuel” né comme lui “dans une France de la diversité“, avec qui il échange régulièrement pensées et encouragements en direct ou par SMS.
Les humoristes et les politiques font à peu près le même métier : se saisir du monde tel qu’il va, captiver les foules par le verbe. Avec le roi du stand-up et ex-animateur radio, la confusion des genres va encore plus loin. Il ne se contente pas d’amuser le prince. Il le conseille, le guide, voire pallie l’inaction de son gouvernement. Comme ce jour de début juillet où il s’est rendu à Nantes auprès des proches d’Aboubakar Fofana, le jeune homme tué par un CRS. […]