Vivement critiqué après le sommet d’Helsinki, Donald Trump maitient son emprise sur le Parti républicain. Et ce, grâce à sa popularité.
En restant dans les petits papiers du président, les Républicains qui brigueront un nouveau mandat au Congrès s’assurent ainsi le soutien financier du parti et des donateurs.
Donald Trump a été critiqué jusque dans les rangs républicains pour s’être montré trop conciliant à l’égard de Vladimir Poutine, mais pour de nombreux élus candidats aux élections de novembre, le soutien au président américain reste crucial tant son emprise sur le parti et les électeurs est forte. En privé, des parlementaires du Grand Old Party (GOP) sont d’accord avec les détracteurs du président selon lesquels il a trahi ses agences de renseignements, unanimes à penser que la Russie a mené une attaque coordonnée pour tenter d’influencer l’élection de 2016, et a adopté à Helsinki un comportement jugé trop conciliant face au maître du Kremlin.
Le Parti républicain s’était déchiré pendant la campagne présidentielle entre les partisans radicaux du milliardaire et les conservateurs modérés qui refusaient d’endosser les thèses nationalistes et populistes du candidat. Mais depuis sa victoire, rares sont ceux qui osent affronter ouvertement Donald Trump tant le président est prompt à déclencher la foudre sur Twitter pour mobiliser sa base. Ils gardent à l’esprit la défaite aux primaires républicaines de juin de Mark Sanford, un élu de Caroline du Sud qui s’était aliéné le soutien de Donald Trump. Le New York Times avait alors estimé que « le fait de voter conservateur est moins important que de montrer une loyauté totale » au président. […]