Pour espérer décrocher son passeport à croix blanche, chaque candidat ou famille de candidats doit passer devant une commission composée d’élus de sa commune. Il y a quelques mois, un couple s’est ainsi présenté à son audition à Lausanne avec, face à lui, deux conseillers communaux et un municipal.
À leur entrée dans la salle, les élus tendent leurs mains en guise d’accueil. «Et là, nous avons été très surpris, raconte Sandra Pernet (PDC). L’homme a refusé de serrer ma main et la femme celle de Monsieur le municipal Hildbrand.» L’élue ne se souvient pas de quel sexe était le second élu communal présent. Pierre-Antoine Hildbrand ne fera lui aucun commentaire sur cette affaire. Sinon qu’il «regrette que des éléments qui relèvent d’une séance non publique soient divulgués».
Passé l’étonnement, l’épreuve du questionnaire pour la naturalisation commence rapidement. «Nous n’avons que 10 minutes – 15 pour un couple –, alors on ne traîne pas», souligne Sandra Pernet. Si l’élue dit n’avoir pas trop fait cas du refus de poignée de main, elle avoue avoir eu plus de difficulté avec l’attitude du couple durant le jeu des questions-réponses.
«La femme ne répondait pas vraiment aux questions de l’homme et vice versa. Ou s’ils se décidaient à répondre, ils ne regardaient jamais la personne qui avait posé la question, si elle était du sexe opposé. Il y a clairement eu un malaise.»
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Quelle influence l’attitude du couple a-t-elle eue sur la décision finale? Impossible de le savoir, du moins pour le moment, puisque les autorités municipales n’ont pas encore traité ce dossier.
L’attitude des époux serait-elle une raison suffisante pour rater son examen?
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