Tendresse n’a jamais mis les pieds au Congo. Pourtant, elle se considère congolaise à 80%. Les 20% restant, c’est pour sa nationalité française qu’elle retrouve à l’école, et sur ses papiers…
Même si je suis née en France, à Paris, je préfère de loin la culture congolaise. Disons à 20 %. Je suis congolaise à 80 % ! Même si je suis née ici, à Paris, je préfère de loin la culture et la musique congolaise. Je me sens française à l’école, dans la rue, mais chez moi c’est autre chose.
Je ne suis jamais allée au Congo mais je n’oublierai jamais mes origines, c’est ce qui constitue mon identité. Et j’en suis fière. J’adore ma culture je la trouve magnifique, j’adore la Rumba congolaise et mes parents m’ont appris la cuisine congolaise.
Mon père m’a toujours raconté l’histoire du Congo, que mon grand-père lui avait raconté. Il m’a raconté de la colonisation des Belges jusqu’à la décolonisation. Alors que la culture et la langue française m’ennuient un peu, il n’y pas assez de « piment » : la musique française est trop calme, ce n’est pas trop mon délire.
Et le lingala c’est une langue très facile à apprendre et à parler ! (…) Cette langue m’est également indispensable pour bien communiquer avec ma mère qui a des problèmes pour parler français.(…)
Il y a une frontière entre ce qui est écrit sur ma carte d’identité et ce que je suis. Je ne me sentirais jamais complétement française, je ne le suis que par ma nationalité.
Tendresse, 14 ans, collégienne, Paris