Jason Reza Jorjani estime que la direction de l’université a violé son droit constitutionnel à la liberté d’expression et d’association
Un maître de conférences limogé de l’Institut de Technologie du New Jersey a intenté un procès contre l’université, et contre certains de ses anciens collègues. Il réclame 25M de dollars, se disant victime de diffamation, et estimant que si la direction de la faculté n’a pas renouvelé son contrat, c’est en raison de sa proximité avec le mouvement “alt-right“.
Le maître de conférence en philosophie a été placé en disponibilité à l’automne dernier, suite à la parution d’une tribune dans le New York Times, où figuraient des propos fortement polémiques que l’enseignant avait tenu lors d’une conversation avec un journaliste infiltré.
En février, Jorjani apprenait de la direction du campus que son contrat annuel d’enseignant ne serait pas renouvelé, motif pour lequel il vient d’entamer une action en justice.
Jorjani reproche à la tribune du Times d’avoir donné de ses opinions une image faussée. Ses propos auraient été recueillis dans une conversation de pub secrètement enregistrée, puis déformés par le journaliste. Le plaignant accuse aussi la direction de la faculté, et les enseignants poursuivis, de l’avoir ensuite diffamé dans leurs mails à l’ensemble du campus, ainsi que dans le bulletin de l’université, en reprenant la tribune incriminée.
L’action en justice réclame des dommages et intérêts, estimant que la direction de l’établissement a violé les droits constitutionnels de Jorjani à la liberté d’expression et d’association.