Ce McDo est le deuxième employeur privé des quartiers Nord, derrière un hypermarché Carrefour. D’où sa mobilisation, et la visite sur place de Jean-Luc Mélenchon ou du secrétaire départemental du Parti communiste. […] « C’est le poumon du quartier », insiste Aïcha, 49 ans, chez McDo depuis vingt-cinq ans. […] « Une trentaine de jeunes sortis de prison sont passés ici pour se recaser », estime Kamel Guemari, chez McDo depuis 1998, à 16 ans : « Le juge d’application des peines jouait le jeu avec nous ». […]
[…] Zora, 47 ans, divorcée et mère de deux enfants, est une des 77 salariés menacés. En CDI à plein temps, comme 55 de ses collègues. Une rareté dans un modèle McDo qui fonctionne largement avec des temps partiels, souvent étudiants. « McDo veut se débarrasser du dernier village gaulois », accuse Salim Grabsi, professeur dans le quartier et membre du Syndicat des quartiers populaires de Marseille (SDQPM) : « Sinon pourquoi refuser de reclasser ces salariés dans les autres McDo marseillais ? »