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Un journaliste dénonce l’obstination des médias même après qu’il ait été établi que l’agression de Daisy Osakue en Italie n’était pas raciste : «Quand on s’est emballé et qu’on a eu tort, la moindre des choses serait de l’admettre».
– RT France, 8 août 2018, 15h24
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“On avait vu ça sur Facebook, Instagram. Lancer des oeufs pour s’amuser. Pour salir les vêtements, pas pour faire mal. Le racisme n’a rien à voir là-dedans”, a déclaré au quotidien La Stampa l’un des agresseurs, Federico De Pascali, fils d’un conseiller municipal du Parti démocrate (PD, centre gauche).
“Maintenant j’attends des excuses”, a déclaré Matteo Salvini, le patron de la Ligue et ministre de l’Intérieur accusé d’attiser la xénophobie. “Ils parlaient d’alerte au racisme et en fait c’était juste trois idiots, des fils à papa du Parti démocrate”.
L’affaire a ému toute l’Europe et résonné avec l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite de Matteo Salvini en Italie : le 29 juillet, Daisy Osakue, discobole italienne d’origine nigériane, était agressée dans les environs de Turin.
L’agression a été qualifiée de manière assez large de raciste (…) Nombre de médias européens, dont Le Monde, avaient fait état de ses soupçons. Mais l’enquête, qui a avancé cette semaine, vient mettre en doute ce fait.
Le procureur de Turin n’a, en effet, pas retenu, mardi 31 juillet, le motif raciste de l’agression, notamment, car le même mode opératoire, un œuf jeté d’une voiture en marche, a été utilisé quelques minutes après l’agression de Daisy Osakue contre un homme blanc.
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Les trois agresseurs ont été identifiés, ce sont trois jeunes personnes qui ont utilisé une voiture appartenant au père de l’un d’entre eux qui n’est autre qu’un conseiller municipal du Parti démocrate (centre-gauche) et ancien candidat à la mairie de Vinovo.
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“Coups et blessures sans la circonstance aggravante du racisme”, selon le procureur de Turin. Aucun élément factuel n’accrédite la thèse d’une agression raciste, a indiqué le Parquet.
Daisy Osakue, une athlète italienne d’origine nigériane, a été blessée à l’œil à cause d’un œuf jeté depuis une voiture roulant à vive allure à Moncalieri dans la nuit de dimanche à lundi. “Pour moi, c’est du racisme, je le crois à 120%” a-t-elle déclaré.
Cependant, dans les jours qui ont précédé l’attaque, d’autres incidents similaires ont été signalés et les victimes n’étaient pas noires. La Fiat Doblò d’où les œufs ont été lancés contre l’athlète blessée avait déjà été signalée aux autorités ces derniers jours et aujourd’hui Brunella Gambino, 48 ans, résidant dans la même zone où l’athlète a été molestée, a déclaré au Corriere della Sera qu’elle avait été victime d’une agression similaire le 25 juillet. La femme a expliqué qu’elle venait de quitter une pizzeria avec deux amis, dans la même zone de Moncalieri, lorsque la voiture, avec les feux éteints, a accéléré vers eux et leur a lancé des oeufs.
La voiture a fait le tour du pâté de maison et a fait un second lancer d’oeufs, touchant les trois femmes. La personne interrogée prétend avoir vu quelqu’un sortir de la voiture, mais il faisait trop sombre pour reconnaître le coupable.