Face aux eurosceptiques, qui veulent faire des élections européennes un référendum sur l’UE, la société civile appelle les forces progressistes à se rassembler pour défendre le bloc.
Des millions de citoyens européens se rendront aux urnes dans moins d’un an. Certains observateurs craignent que le scrutin ne renforce les partis politiques d’extrême droite et anti-UE. Certains d’entre eux sont déjà en position de force dans plusieurs États membres, dont l’Italie, la Pologne, la Hongrie ou encore l’Autriche.
Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, issu de la Ligue, a révélé son l’intention de mettre sur pied une « Ligue des ligues », mouvement rassemblant les partis patriotiques de toute l’Europe. Un objectif que vise également l’ancien conseiller de Donald Trump, Steve Bannon, qui a annoncé qu’il chercherait à renforcer ces mouvements en Europe par le biais d’une fondation.
En réponse à ces mouvements populistes nationaux, des organisations telles que CIVICO Europa et Pulse of Europe ont lancé un appel aux mouvements civiques européens, aux leaders d’opinion, aux personnalités politiques et aux citoyens, afin de former une Alliance Europa, une plateforme au sein de laquelle organiser des débats et une redéfinition de l’Europe de demain.
« Pour la première fois peut-être, [les élections européennes] pourraient ne pas exprimer des opinions sur les gouvernements nationaux, mais se jouer sur des questions majeures touchant à l’avenir de l’Union », estiment-ils. Les citoyens doivent donc avoir leur mot à dire, car ils « peuvent contribuer à renouveler la légitimité de l’UE et peut-être moderniser le paysage des partis ». (…)