Selon le procureur de Dijon, Eric Mathais, les deux suspects sont issus “de la délinquance” et déjà bien connus des services de la justice pour violences, vols et même vols avec arme pour l’un d’eux. Ils ont été identifiés quelques jours après le début de l’enquête. Issus de la communauté des gens du voyage, ils étaient très mobiles, ce qui a compliqué la recherche des enquêteurs.
Ces derniers ont dû retrouver les propriétaires des voitures aperçues sur les vidéo-surveillances pour remonter jusqu’à eux. Pendant presque deux semaines, les deux suspects ont bougé tous les jours, téléphone éteint. Selon les informations de France 2, ils se sont cachés dans différents camps de gens du voyage au cours de leur cavale.
Vendredi, ils ont été localisés dans le département du Var avant que l’un d’entre eux ne soit interpellé dans la commune de Saint-Andiol, dans les Bouches-du-Rhône. Le second a également été arrêté, peu après, dans cette même commune.
En plus d’être en garde à vue pour “tentative d’assassinat et violences aggravées”, le second individu interpellé l’est également pour “tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de la force publique”, pour avoir foncé – pendant son interpellation – sur un des policiers de la BRI de Marseille.
(…) France TV Info
Ce samedi, Loïc et Jean-Philippe étaient toujours en garde à vue à la PJ de Dijon. Leur audition doit débuter à la mi-journée. L’enquête porte désormais sur des chefs de « tentative d’assassinats et violences aggravées en raison de l’appartenance, vraie ou supposée, des victimes à une origine ethnique ». Revirement de la justice ? Contacté, le procureur adjoint de Dijon, Thierry Bas, soupçonné par des associations anti-racistes d’avoir privilégié hâtivement le règlement de compte, explique : « Lorsque les suspects ont été identifiés quelques jours après la fusillade, et que j’ai pris connaissance des auditions des témoins, j’ai émis des mandats d’arrêt avec la circonstance aggravante du racisme. Je n’ai jamais privilégié une piste plus qu’une autre. »
De fait, l’enquête de flagrance a permis d’apporter des éléments nouveaux sur l’enchaînement des faits la nuit du 29 au 30 juillet dernier. « Au départ, les agresseurs n’étaient pas là pour une ratonnade, comme j’ai pu l’entendre », souligne le magistrat. Selon les premières investigations, les tireurs se sont rendus en pleine nuit, à bord d’une Renault Clio, dans le quartier populaire de Saint-Jacques, pour y trouver une personne en particulier liée à un trafic de voiture. Ils font chou blanc mais tombent nez à nez sur une bande de sept jeunes, posés près d’un city park. La situation s’envenime rapidement. Selon les témoignages, les victimes déclarent aux occupants du véhicule « de dégager car ils sont sur leur territoire ». Là, les suspects profèrent des insultes racistes couplées à des menaces : « Sales bougnoules, on va revenir vous calibrer ».
(…) Le Parisien
http://www.fdesouche.com/1056459-saint-andiol-13-arrestation-de-deux-suspects-dans-laffaire-de-la-fusillade-de-beaune