Les migrants commencent à travailler à trois heures du matin, lorsqu’un Marocain vient les chercher à bord d’une fourgonnette immatriculée en Bulgarie, pour des journées de 8 à 12 heures de travail, d’après le journal espagnol ABC. Le tout pour un salaire qui varie de 20 à 30 euros par jour, quand la plupart ne gagne pas deux euros de l’heure.
Telles sont les conditions imposées par le «caporalato», un système illégal de recrutement de main d’œuvre agricole, qui génère 4,8 millions d’euros, dont 1,8 partent dans l’évasion fiscale, selon un rapport de la Fédération des travailleurs ruraux. Au total, entre 400.000 et 430.000 migrants travailleraient dans ces conditions en Italie. Plusieurs d’entre eux ont battu le pavé dans les rues de Foggia pour dénoncer ces «agromafias», aux cris de «plus jamais esclaves !». […]