(…) La Société des journalistes (SDJ) du Média a été la première à s’exprimer. Dans son texte, elle revient notamment sur les accusations portées par un des journalistes, Serge Faubert, qui, interrogé par Le Monde, avait dénoncé « une chasse aux sorcières [faisant] curieusement écho à des tentatives communautaires ou identitaires au sein de la rédaction ». « Nous aurions pu imaginer entendre cette position de la part d’un journaliste de Valeurs actuelles, pas du Média, ce qui nous choque terriblement. La SDJ fera de la reconnaissance du pluralisme et de la diversité dans notre rédaction un combat et s’oppose à toute velléité de les étouffer ou de les nier. Quant à ceux et celles qui craignent un “changement d’identité”, nous leur répondons que nous sommes fier-ère-s de la diversité présente au sein de notre rédaction », réagit la SDJ, tout en appelant de ses vœux un Média « réellement démocratique et transparent, avec la participation des socios ». Elle nie également toute « purge anti-FI » (La France insoumise).
Mais, en réponse, Serge Faubert et trois autres journalistes et chroniqueur (Julie Maury, Léonard Vincent et Alexis Poulain) ont cosigné un texte dans lequel ils dénient toute légitimité à la SDJ, qualifiée d’« instrument pour la prise de pouvoir sur les sociétés du Média par une nouvelle direction ». Désapprouvant la fin annoncée du JT, ils s’inquiètent de la nomination du président de la SDJ, Théophile Kouamouo, au poste de « rédacteur en chef pour les questions d’actualité » : « Rappelons que c’est lui qui était le présentateur le jour où a été annoncé “un blessé grave à Tolbiac”, information qui s’est avérée fausse. »