“Au début, on n’y croyait pas. On pensait qu’ils avaient subi un lavage de cerveau. Mais quand on voit les images… qu’ils vont au supermarché faire leurs courses, puis après qu’ils vont tuer des gens froidement… on se dit, comment cela est possible ? Cela m’a fait très mal… comme beaucoup de gens ici.” raconte Manuela Barrientos qui travaille dans l’école fréquentée par les terroristes.
Encore aujourd’hui, les familles de trois terroristes vivent en périphérie de Ripoll. S’ils ne sont pas considérés comme des parias, leur vie est devenue difficile. L’objectif des institutions locales, promouvoir la cohabitation entre communautés.
“Il y a eu un désir énorme de faire quelque chose pour s’assurer que cela n’arrivera plus jamais. Il y a un nouveau modèle de cohabitation sur lequel nous avons travaillé dur. Il s’agit de changer notre regard sur l’autre et appréhender la différence comme une opportunité pour chacun de s’améliorer.” explique Montsina Llimos, conseillère municipale.
Derrière cette porte, la mosquée anciennement dirigée par Abdelbaki es satti, le leader de la cellule terroriste à l’origine des attentats de Catalogne. Un an plus tard, le nouvel imam de Ripoll prône un islam pacifique :
“Tout va bien. Les gens ont déjà oublié ce qu’il s’était passé… cela aurait pu arriver n’importe où ! Je n’ai rien à voir avec ces affaires. Je suis venu pour travailler avec ma famille et mon travail est honnête, je ne fais rien de mal. Je m’entends bien avec tout le monde.” se défend Mohammed El Onscre, le nouvel imam de Ripoll.
Oublier pour avancer… A ripoll la vie a tenté de reprendre son cours comme si de rien n’était… Mais ici, il faut également comprendre les raisons qui ont poussé des adolescents bien intégré, à commettre une telle attaque.
“Il n’y a pas eu de discussion dans les semaines qui ont suivi l’attentat. De notre point de vue c’est inquiétant puisque aujourd’hui, il n’y a rien qui nous assure que cela n’arrivera pas de nouveau. Cela peut se reproduire, et c’est une menace pour la Catalogne, l’Espagne et le reste de l’Europe.” explique Moussa Bourekba, analyste au centre de relations internationales de Barcelone.
Malgré tout, Ripoll et ses habitants tentent de se reconstruire mais reste toujours associé aux attentats terroristes qui ont coûté la vie à 16 personnes il y a tout juste un an.