Des maires de communes rurales de Gironde se mobilisent pour la défense des campagnes. Ils militent pour que la dotation globale de fonctionnement de l’État prenne en compte la taille de leur commune et pas seulement le nombre d’habitants qui y vivent.
Blasimon, 950 habitants, dans la campagne girondine. Originaire du village, Daniel Barbe est maire depuis dix ans, sans cesse confronté comme beaucoup d’élus ruraux à des arbitrages qui sont autant de renoncements. Ainsi, faute d’argent, impossible de sécuriser les trottoirs. La commune bénéficie de subventions, comme pour l’extension de la médiathèque, mais elles sont loin d’être suffisantes. L’association des maires ruraux de Gironde va saisir le Sénat pour défendre ses campagnes, qui s’estiment de plus en plus oubliées.
En cause : la dotation globale de fonctionnement attribuée par l’État. Car si elle a augmenté en Gironde, le maire dénonce l’injustice de son mode de calcul effectué par habitant : 76 € en moyenne à la campagne. Objectif de l’association des maires ruraux de Gironde : profiter de la révision de la Constitution pour faire rentrer la notion d’espace dans le calcul de l’attribution. Résultat : l’association des maires ruraux de Gironde va saisir le Sénat pour défendre ses campagnes, qui s’estiment de plus en plus oubliées.