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Les Vénézuéliens sont toujours plus nombreux à quitter leur pays. L’Équateur leur réclame désormais un passeport et des heurts ont éclaté au Brésil. Depuis samedi, la carte d’identité ne suffit plus pour ceux qui fuient la crise économique et le régime de Nicolas Maduro. Un passeport leur est désormais demandé. Un sésame dont beaucoup, partis en catastrophe, ne disposent pas.

Quito a déclaré l’état d’urgence migratoire après avoir accueilli quotidiennement plus de 4 000 Vénézuéliens depuis quelques semaines. L’ONU estime qu’ils sont en tout 550.000 à s’être réfugiés en Équateur depuis le début de l’année. Le Pérou a annoncé qu’une mesure similaire serait mise en place dans les prochains jours.

Un passeport coûte jusqu’à 200 dollars au Venezuela et il faut attendre jusqu’à deux ans pour qu’il soit expédié.

Dans le nord du Brésil, autre lieu de fuite pour les Vénézuéliens, cette présence nombreuse attise les tensions avec les habitants. Des heurts entre locaux et migrants ont éclaté samedi dans la ville-frontière de Pacaraima. Face au danger, certains d’entre eux ont préféré repasser au moins temporairement du côté vénézuélien de la frontière.

Cette semaine, le Haut-Commissariat à l’ONU pour les réfugiés a indiqué que 2,3 millions de Vénézuéliens ont fui le pays depuis le début de la crise économique et l’hyperinflation qui sévissent dans ce pays.



Après une agression, les camps de Vénézuéliens qui ont fui la crise politique et économique dans leur pays ont été attaqués, incendiés et en partie détruits samedi 18 août par des voisins en colère à Pacaraima, une ville du nord du Brésil. Trois Brésiliens ont été blessés au cours des affrontements, a indiqué la police militaire. Cette attaque est la dernière en date dans l’Etat brésilien de Roraima (nord), frontalier du Venezuela en crise, où les tensions montent entre les habitants locaux et les migrants vénézuéliens.

Samedi matin, un commerçant brésilien a été blessé et sa famille a accusé un migrant vénézuélien de l’avoir agressé et volé à Pacaraima, ville de 12 000 habitants auxquels s’ajoutent un millier de migrants qui vivent dans la rue.

En représailles, des dizaines d’habitants ont attaqué les deux principaux campements improvisés de migrants et ont brûlé leurs biens, a indiqué le groupe de travail local chargé de gérer le flux migratoire. Des images diffusées par les chaînes de télévision locales montrent des parties d’un camp de migrants incendiées. «Il est connu (le commerçant blessé), c’est un voisin, il y a eu un vent d’indignation lorsque la nouvelle de son vol a été connue. Les gens ont commencé à expulser les Vénézuéliens établis dans la ville, pour les forcer à rentrer dans leur pays», a déclaré à l’AFP un habitant de Pacaraima requérant l’anonymat. […]

La gouverneure de l’Etat du Roraima, Suely Campos, a demandé à Brasilia des renforts de sécurité pour « faire face à l’augmentation de la criminalité » qu’elle attribue à l’accroissement du nombre de Vénézuéliens dans la région. […]

Le Monde

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