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Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur italien, surnommé le « capitaine », s’est imposé comme le nouvel homme fort de la péninsule, « martelant à l’envi ses messages xénophobes ». Son portrait par le correspondant à Rome du Point, Dominique Dunglas.

Matteo Salvini qui pose, souriant, pour un selfie pendant les funérailles des victimes de la catastrophe de Gênes. Matteo Salvini qui défie Emmanuel Macron, ferme les ports italiens aux migrants et abroge, de fait, le traité de Dublin. Matteo Salvini qui menace de ficher les Roms, annule l’homoparentalité dans les documents administratifs, justifie dans tous les cas l’usage des armes à feu contre les « intrus ». Matteo Salvini, le responsable politique européen le plus suivi sur les réseaux sociaux avec 2,9 millions d’abonnés sur Facebook, qui galvanise toutes les extrêmes droites du continent. C’est l’été du « capitaine », comme ses admirateurs appellent le ministre de l’Intérieur italien.

Salvini tient son cheval de bataille et il ne le lâchera pas. […] Des propos qui alimentent un climat nauséabond. […]

Le ventre bedonnant du ministre de l’Intérieur, toujours exhibé sur les plages populaires de la Romagne, signifie « Je suis un des vôtres, un Italien qui carbure à la bière et à la pizza et aime le foot, pas un intellectuel ni un membre de la caste ». Et il renvoie à un autre « homme fort » qui l’a précédé : Benito Mussolini en personne, lui aussi grand adepte des poses torse nu. […]

Lors de la dernière finale de la Coupe d’Italie, il avait endossé au stade olympique de Rome un bomber de la marque Pivert, le blouson d’ordonnance des militants de CasaPound qui revendiquent d’être les « fascistes du troisième millénaire ». L’habit fait-il le moine ?

Le Point

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