Devant les ambassadeurs français réunis lundi à l’Elysée, le chef de l’Etat a plaidé pour une Union européenne forte et autonome. Critiquant le premier ministre hongrois, Viktor Orban, et le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, il a dénoncé les “extrêmes et les nationalismes”.
[…] L’Europe est au point de rencontre des stigmates et des solutions de cette crise. «Ce combat européen ne fait que commencer, il sera long, il sera difficile», a insisté le chef de l’État, en ouvrant la traditionnelle conférence des ambassadeurs – et, désormais, «des ambassadrices».C’est que les élections européennes de l’an prochain se profilent déjà. «Nous sommes au milieu d’une crise européenne», a souligné Emmanuel Macron, citant le Brexit, l’essor politique des extrêmes, les divisions Nord-Sud sur les questions économiques et Est-Ouest sur les questions migratoires.
Dans le constat, le chef de l’État s’est voulu pédagogue: tant l’isolationnisme de Donald Trump que la radicalisation de certains pays européens apparaissent moins comme une cause que comme le symptôme d’une mondialisation dysfonctionnelle et source d’inégalités. «Les identités profondes des peuples ont resurgi avec leur inconscient collectif», a expliqué le chef de l’État. «Les extrêmes ont progressé et les nationalismes se sont réveillés. Est-ce une raison pour abandonner? Certainement pas […]. Il faut en réalité redoubler nos efforts», a déclaré le président qui s’envole mardi pour trois jours de visite officielle au Danemark et en Finlande. […]