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Anne Souyris, adjointe à la maire de Paris en charge de la santé, propose la création de quatre nouvelles salles de consommation pour les toxicomanes, sur le modèle de la salle de shoot ouverte il y a deux ans à Lariboisière, et la création d’un bus itinérant pour les fumeurs de crack.

On estime entre 200 et 500 le nombre des fumeurs de crack, en errance, à Paris, d’après les chiffres de la mairie. Des toxicomanes très gravement désocialisés, qui consomment la plupart du temps dans la rue, sans suivi sanitaire ou social. On les voit, de plus en plus nombreux, porte de la Chapelle, sur ce que l’on nomme la colline du crack. On les trouve également sur une partie du 18e arrondissement, jusqu’à Stalingrad et gare du Nord, et même sur certaines lignes de métro, notamment les lignes 4 et 12.

Or les évacuations successives (17 évacuations de la colline du crack en quelques mois) ont montré leur inefficacité : les dealers sont toujours là. D’où cette proposition d’Anne Souyris, adjointe à la maire de Paris, en charge de la santé et des relations avec l’AP-HP, d’ouvrir de nouvelles salles de consommation dans la capitale, et de créer un bus itinérant spécifiquement dédié aux fumeurs de crack.

“Ces fumeurs de crack vont tellement mal qu’ils ne sont pas en capacité d’aller chercher de l’aide, il faut aller au devant d’eux, d’où l’idée de ce bus”, explique Anne Souyris. Un bus équipé d’une salle d’inhalation surveillée pourrait permettre un suivi médical, sanitaire et social pour cette population totalement marginalisée. Mais pour l’instant, la loi n’autorise pas l’expérimentation de salles d’inhalation, sur le modèle des salles de consommation pour les injections intraveineuses.

France Bleu

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