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Après le lancement de quatre satellites supplémentaires, le système européen de géolocalisation sera 100 % opérationnel d’ici à six mois, avec des performances supérieures à celles du GPS américain.

Le 25 Juillet, une fusée Ariane 5 tirée depuis Kourou a en effet mis en orbite quatre satellites supplémentaires – les numéros 23 à 26 – qui manquaient encore à la constellation Galileo pour couvrir la totalité de la planète.

Une fois achevée la mise en service de ces quatre satellites, d’ici à six mois, le système européen sera enfin disponible partout, avec un niveau de précision de l’ordre du mètre, contre 2 mètres au mieux pour le GPS américain et 10 mètres pour leurs équivalents russes (Glonass) et chinois (Beidou).

De quoi permettre aux Européens de crier victoire, après vingt années d’efforts jalonnées de plusieurs déconvenues. « La constellation de première génération est désormais complète, s’est réjoui Jean-Yves Le Gall, le président du Centre national d’études spatiales (CNES), où fut conçue l’architecture du système Galileo. C’est la fin du premier chapitre, qui s’est traduit par 10 lancements depuis 2012. Nous allons continuer à améliorer le service, mais nous sommes déjà très au-delà du niveau de précision offert par le GPS américain », affirme-t-il.

« Les prochains satellites seront destinés à remédier aux défaillances et remplacer les satellites les plus anciens », précise Jean-Yves Le Gall. Pour l’heure, Galileo reste en effet un peu juste. Sur les 26 satellites lancés depuis 2012, deux n’ont pas rejoint l’orbite prévue et ne sont pas totalement opérationnels. D’autres ont connu des problèmes d’horloge interne.

La Commission européenne a également dû prendre en compte une menace pesant sur Galileo : celle d’un Brexit sans accord avec le gouvernement britannique : « Tout risque a été écarté, assure Jean-Yves Le Gall. L’une des deux stations terrestres en charge de la surveillance du PRS, le service gouvernemental de Galileo, est effectivement située au Royaume-Uni, mais il a déjà été décidé de la fermer en mars 2019 [date prévue du Brexit, NDLR] pour la remplacer par une station à Madrid. Néanmoins, les Britanniques pourront continuer à utiliser Galileo et le gouvernement britannique pourrait éventuellement obtenir un statut de pays associé, comme la Norvège et les Etats-Unis, lui permettant de continuer à utiliser, sous certaines conditions, le service gouvernemental de Galileo ».

Les Échos

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