Ira, ira pas? Cette semaine deux ministres, Benjamin Griveaux et Christophe Castaner l’ont testé. Pas une offre d’emploi ferme, mais une sérieuse prise de température. Serait-il intéressé par la succession de Nicolas Hulot? A priori, c’est non. “Plusieurs options sont à l’étude mais je crains qu’in fine, il ait dit non même si certains ont tenté de le convaincre”, explique un macroniste.
Depuis quelques temps, l'”anarchiste allemand” – comme le surnommaient les communistes en 1968 avec le tact de piliers de comptoir – est devenu Français. L’affaire sur le plan juridique est donc jouable. Daniel Cohn-Bendit s’entend bien avec Macron, ils échangent souvent. Un bon point pour “Dany”. Il a une notoriété aussi grande que celle de Nicolas Hulot. Un autre bon point. Il est écologiste. Troisième bon point. Bref, il est la poule aux œufs d’or.
Reste un très léger problème. Le poste ne l’intéresse pas. Ou pas beaucoup. C’est ce qu’il a expliqué aux deux ministres avec lesquels il a échangé. Il est libéral-libertaire, pas libéral-ministère. A part à la mairie de Francfort, où il était adjoint, il n’a jamais souhaité participer à un exécutif. “Castaner m’a appelé, confie Daniel Cohn-Bendit au JDD. Je lui ai dit que je ne croyais pas que c’était une bonne idée.” (…)
Donc plutôt un non. Mais, il y a un codicille qui peut tout changer. Daniel Cohn-Bendit, qui n’était pas en France ces derniers jours, doit passer à Paris en fin de semaine. Il devrait pouvoir en profiter, dimanche, pour voir Macron. Jusqu’ici, vu les emplois du temps respectifs, les échanges entre les deux n’ont pas été très poussés. Et Daniel Cohn-Bendit ne s’interdit pas de se laisser convaincre. Son “non” n’est pas définitif, “tant que je n’ai pas discuté avec Macron”.