Après les expulsions successives depuis plusieurs mois, la situation des migrants inquiète de plus en plus à Nantes. Quelque 450 réfugiés se sont réinstallés cet été square Daviais, en centre-ville de Nantes…
Rats, gale, abris de fortune… Expulsé par la police en juillet, réinstallé peu après, le campement du square Daviais, à Nantes, héberge encore quelque 450 réfugiés soudanais et érythréens dans des conditions spartiates. «C’est une situation inextricable», assure la préfète de région Nicole Klein. «On n’a aucune possibilité d’hébergement. Le dispositif est complètement plein, il n’y a plus de place.»
Depuis l’expulsion décidée par la préfète « pour des raisons sanitaires », le bivouac s’est peu à peu reconstitué, pour retrouver son niveau du mois de juillet. Environ 200 tentes, vertes et bleues, se sont installées sur les pelouses entourant le square Daviais, devenu trop petit pour accueillir les nombreuses personnes qui y ont échoué. […]
«Ce qui se passe à Nantes, ce n’est pas du tout la manifestation d’une submersion de la demande d’asile en France», rétorque Pascal Brice, directeur de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra), qui prévoit 120.000 demandes d’asile en France en 2018, un chiffre en hausse de 15 % environ sur un an. «C’est surtout révélateur des progrès qui restent à faire dans le domaine de l’asile en France, notamment au regard de l’hébergement», poursuit-il. […]
Merci à Manu