Un rapport d’un groupe de défense des droits de l’homme dénonce l’implication de la Chine dans le blocage par le gouvernement birman des aides humanitaires destinées aux réfugiés kachins.
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Lorsque le conflit armé a repris entre l’armée birmane et la Kachin Independence Army (KIA) en 2011, le gouvernement et l’armée birmans ont restreint l’accès du pays Kachin – et tout particulièrement des camps de réfugiés dans les territoires contrôlés par la KIA – aux organisations humanitaires. On estime à 120.000 le nombre de personnes déplacés depuis 2011 en raison de ce conflit.
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Le rapport révèle que les autorités chinoises empêchent le transport des aides humanitaires à la frontière, obligeant les associations humanitaires à éviter les points de contrôle par ailleurs de plus en plus nombreux (…). Les fournisseurs chinois sont eux-mêmes exposés à des risques, notamment lors de contrôles surprises de leurs bureaux par les autorités.
Mary Tawn qui dirige une ONG travaillant à la frontière entre la Chine et la Birmanie (Wunpawng Ninghtoi) explique ainsi :
« La Chine a strictement défendu aux réfugiés de traverser la frontière. Ils nous imposent plus de restrictions, de sorte qu’il n’est aujourd’hui même plus possible d’acheminer légalement du savon vers les camps de réfugiés. Depuis l’augmentation des patrouilles à la frontière, nous sommes obligés d’organiser des points de rencontre pour recueillir l’aide destinée aux réfugiés. »
« Légalement, nous n’avons pas le droit d’acheminer des aides. Ils ne comprennent pas que nous sommes des travailleurs humanitaires. » conclue-t-elle.
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En 2012, la Chine n’a donné que trois jours à quelque 30.000 réfugiés kachins pour retourner dans les États Kachin et Shan (…). En décembre 2017, alors que des Kachins tentaient de fuir les intenses combats ayant lieu près de leurs camps de réfugiés, la Chine leur avait bloqué le passage à la frontière.
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The Irrawaddy a essayé de contacter l’ambassade chinoise en Birmanie, mais n’a pas reçu de réponses aux questions adressées.
(Traduction FdS)
