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Le Bundestag a auditionné Hans-Georg Maassen pour avoir douté de l’existence d’agressions de migrants dans la ville de Saxe.

Le patron du renseignement intérieur allemand devrait sauver son poste. Sévèrement critiqué pour avoir publiquement douté de l’existence de « chasses à l’homme » racistes à Chemnitz (Saxe), soupçonné de complaisance à l’égard du parti d’extrême droite Afd, Hans-Georg Maassen, le président de l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV) a trouvé un soutien de poids, mercredi 12 septembre, en la personne du ministre de l’intérieur, le conservateur bavarois Horst Seehofer (CSU). Alors que les deux hommes étaient auditionnés à huis clos par la commission des affaires intérieures du Bundestag, en fin de journée, M. Seehofer a assuré M. Maassen de sa confiance, affirmant qu’il ne voyait « pas de raison » qu’il démissionne.

Tout était parti d’un entretien accordé par M. Maassen au tabloïd conservateur Bild, vendredi 7 septembre. Le chef du renseignement y expliquait que ses services « ne dispos[aient] pas d’éléments suffisamment solides pour affirmer que des chasses à l’homme [avaient] bien eu lieu » à Chemnitz, après qu’un Allemand de 35 ans, Daniel Hillig, eut été poignardé en pleine rue dans la nuit du 25 au 26 août – un crime dont sont soupçonnés deux demandeurs d’asile.

Selon le président du BfV, il n’y avait « aucune preuve » de l’authenticité d’une vidéo amateur largement diffusée sur les réseaux sociaux quelques heures après la mort de Daniel Hillig, et montrant des hommes visiblement d’origine étrangère se faire agresser dans le centre-ville de Chemnitz. « Il y a même de bonnes raisons de penser qu’il s’agit d’une fausse information à des fins délibérées, afin de détourner l’attention du public du meurtre commis à Chemnitz », ajoutait M. Maassen. Ces propos ont provoqué un tollé.

(…) Le Monde


(…) Le chef de l’Office fédéral de protection de la Constitution (BfV) y rétropédale prudemment, plaidant le malentendu sur l’authenticité de la vidéo, mais maintenant sa critique à l’égard de Mme Merkel en jugeant qu’il n’aurait pas dû être question de “chasses collectives”.

Dans son rapport, consulté par l’agence dpa, M. Maassen explique s’être exprimé par “inquiétude” face à une possible “campagne de désinformation”. De quoi réjouir les élus antimigrants et antiMerkel du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) qui connaît un essor historique.

“Toutes les accusations dont il est l’objet sont politiquement motivées”, a assuré mardi Alexander Gauland, le chef de la formation d’extrême droite.

(…) Orange.fr


Le chef des renseignements allemands ciblé par la presse

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