Des enseignants de langues anciennes comme le latin et le grec craignent que la réforme du bac porte un coup fatal à leurs disciplines, déjà fragilisées. Ces deux langues disparaissent des épreuves finales.
« Meilleurs sont les élèves scolairement et plus la probabilité qu’ils soient latinistes est élevée », souligne une note de la DEPP, le service statistique du ministère de l’éducation nationale. ( Le Monde )
L’inquiétude monte. Les professeurs de latin et grec, qui semblaient pourtant chouchoutés par le ministre de l’Education, mettent en garde contre la réforme du lycée. “Les changements annoncés signent la fin des langues anciennes“, prévient Robert Delord, le président de l’association Arrête ton char, qui fut en 2015 un des fers de lance contre la réforme du collège qui affaiblissait ces disciplines. Pour lui, la réforme du bac pourrait être le coup fatal. Car les options latin et grec ne feront plus partie des épreuves finales. Exit le coefficient 3 qui rapporte beaucoup de points à l’examen et récompense six années d’efforts.
A partir de 2021, ces options seront évaluées avec dix autres matières dans la partie contrôle continu qui compte pour… 10% du Bac. Pas très motivant! La réforme du lycée, elle-aussi, s’avère périlleuse. Car s’il existera bien une discipline “Littérature, Langues et Cultures de l’Antiquité” parmi les 12 enseignements de spécialités proposés en première et terminale, on ne la trouvera pas partout…