REPORTAGE – Deux ans après l’ouverture de la salle de shoot, située dans le 10ème arrondissement de Paris, les commerçants du quartier dénoncent «un préjudice économique». À cause de l’insécurité, certains ont mis la clé sous la porte tandis que d’autres songent à partir.
«Je suis à deux doigts de déposer le bilan». Pierre*, un restaurateur d’une quarantaine d’années, en a gros sur le cœur. Comme lui, de nombreux commerçants situés dans le quartier de la salle de shoot, près de l’hôpital Lariboisière et de la gare du Nord (Paris 10ème), sont excédés. Trafics de drogue, bagarres, toxicomanes qui se droguent en pleine rue, vols ou encore menaces font partie de leur quotidien.
«On ne peut plus travailler le soir, c’est impossible de mettre des gens en terrasse»
«Ça n’a jamais été autant le bazar (…) j’ai perdu 30% de mon chiffre d’affaires»
«Certaines de mes serveuses veulent partir plus tôt le soir car elles ont peur»
«Je suis obligée de mettre en vente cette épicerie (…) J’ai perdu beaucoup de clientèle depuis que la salle de shoot a été ouverte»