Racisme. Récemment des faits choquants ont été portés aux devants de la scène. Outre l’émoi légitime suscité par le témoignage fort de notre consœur Cécile Djunga, l’été a été émaillé d’une série d’agressions racistes: une jeune musulmane dévoilée de force, agressée au couteau à Anderlues ; des jeunes femmes afrodescendantes insultées au Pukkelpop; un jeune noir poussé sur la voie ferrée à Aarschot.
Ces actes ne sont pas isolés, ils font partie d’un système plus global, un système de domination, une organisation de la société à partir de croyances (les “préjugés”, par exemple) et de pratiques qui vont définir, classer et hiérarchiser des groupes sociaux entre eux. Conséquence : un groupe domine “les blancs” sur, ce qu’on met dans le panier des “autres”. […]
La question fait souvent débat: peut-on parler de racisme anti-blanc
Quand on parle de racisme en tant que système de domination, la réponse est non. Cela ne veut pas dire qu’il n’existe aucune manifestation d’hostilité envers les blancs. Si dans une société vous faîtes partie, du groupe «dominant», votre couleur de peau ne sera pas un problème. Vous aurez plus d’opportunités, sans que vous vous rendiez compte d’ailleurs.
C’est ce qu’on appelle le privilège. Le sociologue Fabrice Dhume indique que “(…) le racisme n’est pas une question, comme on le croit souvent, d’individus racistes qui commettraient des actes moralement ou juridiquement condamnés”. Même si vous pouvez être victimes de réactions individuelles, le système ne vous pénalisera pas. Le fait que ce concept ” de racisme anti blanc ” soit très présent dans les milieux de l’extrême-droite et de la droite identitaire devrait d’ailleurs suffire à susciter la méfiance. […]