Ian Brossat, tête de liste du PCF aux élections européennes, rêve d’un retour en force du parti. Et se frotte volontiers aux Insoumis. Pourtant la mission s’avère délicate, si ce n’est impossible. Sa future liste est créditée de 2% des voix pour le scrutin de mai 2019. Un tour de piste qui pourrait coûter cher au PCF : s’il n’atteint pas 3% des voix, ses frais de campagne ne seront pas remboursés.
« La Sécurité sociale, la retraite par répartition, le statut des fonctionnaires… ces réalisations concrètes, c’est grâce au PC. On vivait mieux en France quand les communistes représentaient 15% de l’électorat. »
Le pari est osé, mais Ian Brossat y croit dur comme fer : le Parti communiste peut faire son grand retour à l’occasion des élections européennes. Le chef de file du PCF pour cette campagne, qui a engagé la bataille ce week-end à la Fête de l’Huma, est le nouveau visage du communisme. Jeune (38 ans), Parisien, très actif sur les réseaux sociaux, de joutes politiques sur Twitter aux poses en maillot de bain et clins d’œil sur Instagram : l’adjoint au logement d’Anne Hidalgo veut réinventer un parti qui ne fait plus rêver depuis longtemps.
Et La France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon, devenue la première force politique de gauche, capte le même électorat. “On est de moins en moins seuls à avoir conscience des ravages du capitalisme, veut croire Ian Brossat. D’après un sondage Odoxa de 2017, un tiers des jeunes de 18 à 24 ans considèrent que le communisme est une idée d’avenir.” […]