Les concerts de Médine prévus au Bataclan, et auxquels s’opposaient des familles de victimes des attentats du 13 novembre, auront finalement lieu dans “une autre salle parisienne”.
Le rappeur Médine ne se produira finalement pas au Bataclan, la salle touchée par les attentats du 13 novembre, mettant un terme à un débat initié avant l’été par des politiques. “Médine et Le Bataclan ont décidé, dans une volonté d’apaisement, que les concerts initialement prévus au Bataclan, les 19 et 20 octobre 2018, soient reportés dans une autre salle parisienne”, indique la salle dans un communiqué vendredi 21 septembre.
Plus tôt dans la journée, les avocats Bernard Benaïem et Caroline Wassermann, qui défendent une dizaine de familles de victimes des attentats, avaient annoncé à RTL saisir le tribunal administratif en référé pour demander l’interdiction des deux concerts du rappeur prévus les 19 et 20 octobre prochains au Bataclan. Un autre avocat de familles de victimes avait également saisi en ce sens le procureur de la République de Paris.
Les détracteurs de Médine estiment que le rappeur incite à la haine dans ses chansons. Laurent Wauquiez avait qualifié la programmation du chanteur au Bataclan de “sacrilège pour les victimes, déshonneur pour la France”. “Aucun Français ne peut accepter que ce type aille déverser ses saloperies sur le lieu même du carnage du #Bataclan”, avait quant à elle jugé Marine Le Pen.
Selon le communiqué du Bataclan, la décision a été prise « dans une volonté d’apaisement » et « par respect des victimes des attentats du 13 novembre 2015 et de leurs familles, et tout en garantissant la liberté d’expression des artistes qui doit demeurer un droit fondamental de notre démocratie ».
Après des mois de polémique, le Bataclan a annoncé ce vendredi à l’AFP que les concerts du rappeur Médine prévus les 19 et 20 octobre prochains auront finalement lieu dans “une autre salle parisienne”. Le rappeur, de son côté, a annoncé sur Twitter un concert au Zénith de Paris le 9 février 2019.