La cour d’appel d’Anvers se prononcera le 23 octobre sur la déchéance – ou non – de la nationalité belge de Fouad Belkacem. Pour le ministère public, il manque clairement à ses obligations de citoyen belge.
Fouad Belkacem avait été condamné en janvier 2016 à douze ans de prison et 30.000 euros d’amende en tant que dirigeant du groupe terroriste Sharia4Belgium. Une procédure pour le priver de sa nationalité belge a été lancée en octobre 2016.
Selon le parquet général d’Anvers, il représente une menace permanente pour la sécurité publique et il a sérieusement manqué à ses obligations de citoyen belge. Son avocate reconnaît ses lacunes mais affirme qu’il ne représente plus un danger pour la société. Le déchoir de sa nationalité serait disproportionné, selon elle. “Il regrette et n’a jamais pensé que toute cette histoire de Sharia4Belgium prendrait une telle ampleur.
Tout ce qu’il souhaite maintenant, c’est être près de sa famille, travailler et mener une vie normale”, affirme Me Liliane Verjauw. Fouad Belkacem craint que si sa nationalité belge lui est retirée, la prochaine étape soit son extradition vers le Maroc. “Mais il n’a plus aucun lien avec le Maroc. Il a essayé de renoncer à sa nationalité marocaine, mais il a reçu des informations erronées du consulat marocain. Mon client est et se sent belge. Sa famille est ici depuis 50 ans, depuis trois générations.
C’est ici que sont sa femme et ses enfants. Sa nationalité belge est une partie de lui-même”, a défendu son avocate. L’avocat général Dirk De Waele a passé en revue toutes les condamnations dont avait fait l’objet Fouad Belkacem: de l’agression de représentants politiques à l’incitation à la haine des non-musulmans, en passant par la conviction de leader d’une organisation terroriste. “Ils sont partisans du djihadisme salafiste, au nom duquel plus de 50 attentats ont déjà été perpétrés en Europe, notamment à Bruxelles. (…)