Mais sur le port de Marseille (Bouches-du-Rhône), les annonces gouvernementales ont du mal à passer. “Ils nous prennent pour des pigeons qui picorent. Ils nous ont lancé quelques miettes mais ça ne réglera pas le sort de la communauté harki“, témoigne un homme. Près de 150.000 harkis ont combattu aux côtés de l’armée française contre les indépendantistes algériens. En mars 1962, les accords d’Évian sont signés, les Français quittent alors l’Algérie et abandonnent les harkis. Nombre d’entre eux sont considérés comme des traîtres et exécutés par milliers. Les 60.000 Algériens ayant réussi à fuir en métropole sont accueillis dans des camps isolés et insalubres. Le gouvernement a annoncé plusieurs autres initiatives en faveur des harkis dans les mois à venir.
Une cérémonie solennelle aux Invalides (Paris) a eu lieu mardi 24 septembre pour rendre hommage aux harkis. L’occasion pour le gouvernement de confirmer les mesures prises en leur faveur. Un dispositif de 40 millions d’euros sur quatre ans, et une revalorisation des pensions accordées aux harkis de la première génération, ainsi qu’à leurs veuves. “L’allocation de reconnaissance et l’allocation viagère augmenteront dès 2019 de 400 €“, explique Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées. Partout en France, les cérémonies d’hommage se sont succédé.