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Ventes à la sauvette et agressions : le départ du kiosquier de Barbès (XVIIIe) ravive les plaies d’un quartier en souffrance. Son départ a affolé les réseaux sociaux, et ravivé la colère du quartier Barbès, jusqu’à la place de la Chapelle. Samir Lebcher, gérant, à la suite de son propre père, du kiosque à journaux historique, planté depuis 42 ans au pied du métro aérien, a tiré le rideau, et sa révérence.

Le trentenaire est lassé de travailler au milieu des vendeurs de cigarettes de contrebande de plus en plus actifs depuis la récente augmentation du prix du tabac, des dealers. Usé par la multiplication des vols à l’arraché et des agressions. « Même lui a lâché ! Une figure emblématique qui a toujours tenu bon, s’étrangle un habitant du boulevard de la Chapelle. Ce quartier est en perdition… ».

Et pourtant, le quartier placé en Zone de sécurité prioritaire (ZSP) depuis 2012 bénéficie d’une extension à Chapelle-Lariboisière depuis plusieurs mois, et d’effectifs policiers qui ne ménagent pas leurs efforts. Au cours des 8 premiers de l’année, 8 790 faits délictueux ont été constatés par les forces de l’ordre, dont près d’un tiers concernait la délinquance de voie publique, et les PV pour vente à la sauvette se sont envolés de plus de 12 % (6 800 amendes infligées et 520 interpellations), tandis que 76 t de marchandise ont été saisies.

A écouter les habitants des lieux, la situation n’a jamais été aussi explosive, avec, en ligne de mire, un été qualifié d’« infernal » par les intéressés : règlements de comptes en série entre les différents groupes de trafiquants, kiosque à journaux de la place de la Chapelle vandalisé, cambriolages…

L’association SOS La Chapelle a d’ailleurs décidé de boycotter le dernier comité de suivi de la ZSP, où elle était conviée le 11 septembre dernier, non sans avoir publié une lettre ouverte accablante : « L’été, dans notre quartier, digne d’une favela, a été épouvantable. Malgré les alertes adressées à la préfecture, c’est toujours la même violence, encore accentuée et de mieux en mieux organisée. »

(…) Le Parisien

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