Une bande de copains basques s’est mis en tête d’agir pour l’égalité des chances dans les territoires ruraux, un sujet dont on parle peu. Ils ont créé une «coordination nationale», rassemblant entre autres Bretons et Tarnais, qui se réunit samedi à Paris.
Faites passer le mot : rendez-vous est donné samedi au premier étage d’une charcuterie basque, au 18, boulevard Saint-Michel dans le VIe arrondissement de Paris. C’est Bixente Etcheçaharreta, 28 ans, Basque (s’il est besoin de préciser), qui régale. Avec une bande de potes, il s’est mis en tête d’agir pour l’égalité des chances des territoires ruraux. «Il existe plein d’initiatives pour aider les jeunes de banlieue, mais finalement peu pour ceux venant des petites villes et villages. Or il y a souvent un complexe du rural vis-à-vis du milieu urbain. Il n’y a qu’à voir le décalage dans les lycées ruraux entre les très bons résultats au bac et le faible taux d’élèves poursuivant leurs études en prépa et dans les grandes écoles !» commence Bixente Etcheçaharreta, d’un ton enjoué. Cette situation, assène-t-il ensuite avec sérieux, a des conséquences en cascade, qui vont bien au-delà des trajectoires personnelles : «Cela affaiblit les territoires en appauvrissant leur dynamisme et en minant l’idéal méritocratique.»