Le parquet national financier “étudie” le dossier indien. En débat, une question simple : Julie Gayet, alors compagne officielle de François Hollande, a-t-elle bénéficié d’un financement de film “trop généreux” en marge de la vente de Rafale à l’Inde ? “Trop généreux” au point de cacher une opération de corruption ?
Le «Rafalegate» fait la une des journaux indiens depuis le 31 août et menace non seulement d’éclabousser la compagne de l’ancien président français, mais surtout de compliquer la vente des avions de combat à New Delhi, un contrat conclu en 2016 pour un montant global de 8 milliards d’euros. Les premiers Rafale indiens doivent être livrés l’an prochain, indique le siège du groupe Dassault, où l’on «garantit l’honnêteté absolue de Dassault Aviation». Du coté de l’industriel, on assure avoir découvert la polémique fin août à la lecture de l’Indian Express.
Depuis, sous couvert d’anonymat, plusieurs sources, tant du côté de l’avionneur que du ministère français de la Défense, ne décolèrent pas. «Que le principal partenaire industriel indien de Dassault ait financé un film de la compagne du président français, en pleine vente des Rafale, c’est au minimum parfaitement idiot», confie à Marianne, furieux, un des anciens hommes de l’équipe Le Drian au ministère de la Défense. «Cela aurait même dû être empêché, ajoute cette source. Dans la guerre commerciale impitoyable que la France livre aux Américains pour vendre nos avions, le financement du film de Julie Gayet était une folie.» La polémique actuelle, sur fond de parcours du combattant qu’est depuis vingt ans la vente des Rafale, aurait tendance à plaider dans ce sens…
(…) Marianne