D'accord, vous l'avez bien cherché : je vais vous faire une histoire toute illustrée et chatoyante du #wax, ce tissu que (selon ce que #RokhayaDiallo a dit au #Feministival) les « blanches » n'auraient pas le droit de porter sans culpabiliser
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À Elmina il n'y avait pas de wax, mais de l'or, de la maniguette et des esclaves, beaucoup d'esclaves.
Les puissants Ashantis, qui gardaient le contrôle sur l’intérieur des terres, vendent aux hollandais leurs prisonniers, surtout d'ethnie Fanti. pic.twitter.com/Ii1HPKNp1B— (((sandrella))) (@sandrella) September 30, 2018
Attirés par la promesse d'une bonne solde, des centaines de guerriers Ashantis, appartenant surtout à la noblesse, partirent ainsi vers l'Asie et participèrent à une guerre sanguinaire : 200.000 morts dans la seule population javanaise (et 15.000 dans l'armée hollandaise). pic.twitter.com/0LGBOg7Byt
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Cette technique consiste à masquer les parties du dessin qu'on ne veut pas colorier avant d'immerger le tissu dans la teinture. Le masquage se fait avec des substances imperméables comme la résine, l'amidon et surtout la cire. pic.twitter.com/4FXYnurLs4
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La technique a été ensuite développée en Chine sous la dynastie T'ang, en Inde et au Japon pendant la période Nara.
En Afrique aussi on faisait des batik : surtout au #Nigéria, chez les Yoruba, et au #Sénégal, chez les Soninkés et les Wolofs. pic.twitter.com/nXzDLGN455— (((sandrella))) (@sandrella) September 30, 2018
Car le #batik "parle". Dans ses dessins on peut dire son rang et ses espoirs, annoncer mariages, naissances, deuils… Il y a des motifs spécifiques pour chaque chose.
Le langage symbolique du batik indonésien est inscrit depuis 2009 au patrimoine immatériel de l'Unesco. pic.twitter.com/9pg9RCGmjw— (((sandrella))) (@sandrella) September 30, 2018
La mode envahit rapidement toute l'Afrique de l'Ouest et la demande surpassa largement l'offre : les batiks valaient plus que l'or.
Et les Néerlandais, en commerçants avisés, se lancèrent dans le business. pic.twitter.com/AOG1otrnwN— (((sandrella))) (@sandrella) September 30, 2018
.@Vlisco, le plus grand producteur de #wax au monde, se trouve à Helmond, à une quinzaine de kilomètres d'Eindhoven. À elle seule cette entreprise fondée en 1864 produit 64 millions de mètres de batiks industriels chaque année.
Et elle les écoule à 90% sur le marché africain. pic.twitter.com/0PGHMJE4WU— (((sandrella))) (@sandrella) September 30, 2018
En « s'inspirant » de l'Afrique Vlisco a crée plus de 350000 motifs textiles originaux, qui font désormais partie du "langage symbolique" africain.
Comme le batik avant lui, le wax "parle" et raconte les petits et grands événements de la vie… pic.twitter.com/UEtDvG2AeZ— (((sandrella))) (@sandrella) September 30, 2018
Une autre femme s'en mêle ? Il y a le #wax « L’œil de ma rivale » (un grand classique), qui annonce à la tentatrice : « Attention, tu vas tellement en pleurer que tes yeux en deviendront tous rouges… » pic.twitter.com/qnA5wSkbnc
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Madame #Diallo ne sait pas qu'il y a aussi des femmes noires qui « font de l'argent dessus » ? On les appelle les "nanas (ou mamans) Benz" car elles roulent en Mercedes grâce au commerce de #wax.
Des capitalistes africaines qui exploitent les ouvrières néerlandaises ! 🤣🤣🤣 pic.twitter.com/wqWc4MtVfT— (((sandrella))) (@sandrella) September 30, 2018
Trois sources pour en savoir plus :
Thomas Stamford, The History of Java, Raffles, OCLC741754581
Nadia Nava, Il batik , Ulissedizioni, ISBN 88-414-1016-7
Ineke van Kessel & Arthur Japin, Zwarte Hollanders – Afrikaanse soldaten in Nederlands-Indië, KIT, ISBN: 9068324985— (((sandrella))) (@sandrella) September 30, 2018