Alors qu’une équipe de l’Ofpra doit arriver prochainement à Malte pour rencontrer les migrants de l’Aquarius que Paris s’est engagée à accueillir, d’autres sont déjà en France depuis un mois, arrivés sur ce navire au mois d’août. Parmi eux, une mère soudanaise et ses cinq enfants qui commencent leur intégration.
Ils sont arrivés en France, en août à bord de l’Aquarius. Cinquante-neuf femmes, hommes et enfants qui ont été répartis dans trois centres Adoma qui accueillent spécifiquement les demandeurs d’asile, commencent désormais leur intégration.
Nidale, une mère soudanaise et ses cinq enfants, est hébergée à Pouilly en Auxois, en Côte-d’Or, dans un appartement familial situé au rez-de-chaussée d’une ancienne caserne de gendarmerie. La mère de famille de 30 ans, longiligne nous présente un logement impersonnel, dépouillé. Pas de jouets d’enfants au sol, la famille est arrivée avec rien. Les murs immaculés sont seulement égayés dans la chambre des garçons par quelques dessins.
“Ils vont avoir des copains, apprendre la culture française…”
Le regard doux, le sourire discret, Nidale a fui le Sud Soudan et sa guerre, seule, ses cinq enfants sous le bras. Elle est passée par la Libye dont elle évoque la violence, parle pudiquement de choses terribles qui lui sont arrivées à elle et ses enfants avant, enfin, la délivrance. “On est bien ici”,s’exclame la mère de famille. “Quand je suis arrivée en France, j’ai tout de suite oublié mon pays. Je me suis dit que j’allais enfin pouvoir construire un avenir, donner une vie meilleure à mes enfants, ce qui n’était pas possible au Soudan. Ils vont avoir des copains, apprendre la culture française, la langue, aller à l’école.” (…)