Débat entre Zineb El Rhazoui, journaliste, ancienne collaboratrice de Charlie-Hebdo, et Clément Viktorovitch; docteur en science politique qui enseigne la rhétorique et la négociation à SciencesPo.
Le débat commence par le #burkini, glisse sur le #voile, fait un petit détour par la #polygamie et débouche sur le #terrorisme. Stupéfiante succession d'amalgames. Immense lassitude. pic.twitter.com/S8Oj7RfELW
— Clément Viktorovitch (@clemovitch) 28 septembre 2018
Réponse de Asif Arif, avocat au Barreau de Paris, sur saphirnews
[…] Nous sommes libres de croire ou de ne pas croire. Mais parler de l’islam en tant que religion violente et des femmes voilées en tant qu’islamistes revient, pour moi, à alimenter la logique de Daesh qui se livre à une véritable guerre de communication. Pourquoi me direz-vous ? Parce que plus la division est grande, plus le levier de recrutement de Daesh est important. Que souhaitons-nous faire ? Diaboliser pour limiter nos libertés aveuglément ou identifier les problèmes et apporter des solutions concrètes sans pour autant brimer nos libertés publiques ?La deuxième solution me parait la plus cohérente. A Zineb El Rhazoui, je tiens à lui dire que ce ne sont pas les femmes voilées qui représentent le terrorisme. Mais à travers son argumentation, elle ne fait que donner de l’importance à Daesh et l’on sait que les amalgames peuvent conduire très souvent à la radicalisation.