Pendant la campagne présidentielle, Gérard Collomb parlait d’une relation filiale avec Emmanuel Macron. Les premières fissures sont apparues en juillet au moment de l’affaire Benalla. Le ministre de l’Intérieur n’a pas du tout apprécié d’être mis en première ligne lors des auditions des commissions d’enquête parlementaire alors qu’il ne savait pas grand-chose.
En septembre, le ministre sort les griffes et pointe “le manque d’humilité” de l’exécutif, ce qui alimente davantage le procès en arrogance fait à Emmanuel Macron. Mi-septembre, c’est l’annonce prématurée de son départ du gouvernement. S’ensuit une explication de texte à l’Élysée où le président lui reproche d’en faire trop. Depuis, ils sont irréconciliables. Après les départs de Nicolas Hulot, Laura Flessel et Gérard Collomb en un mois, il y a un sentiment de chaos. Emmanuel Macron est un peu plus fragilisé.