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La place des communautés ethnico-raciales en France ne se limite pas à des rapports de domination mais s’articule aussi avec des logiques d’auto-identification subjectives. […] La « race » est ici bien sûr entendue comme « race sociale » ; l’humanité a été historiquement catégorisée sur la base de critères physiques et culturels non-scientifiques durant l’histoire coloniale. Ces catégories continuent néanmoins à avoir un impact politique, culturel et social (racisme, discrimination et sentiments d’appartenance) qu’analysent historiens, sociologues et ethno-anthropologues.

La question de la place de communautés ethnico-raciales au sein de la République française ne se limite pas uniquement à des rapports de domination mais s’articule également avec des logiques d’auto-identification subjectives. En l’occurrence, les propos de Trevor Noah questionnent plus précisément la possibilité de concilier deux sentiments d’appartenance : l’un qu’il qualifie d’ africain et l’autre français.

Les manières dont s’exprime un sentiment d’appartenance noir ou africain ne peuvent pas être d’emblée disqualifiées comme du communautarisme ou du racisme mortifères qui causent forcément des divisions et des tensions. Il existe bien certaines tendances radicales qui renversent le discours raciste pour affirmer une supériorité noire. Néanmoins, la célébration de la noirceur est surtout l’expression d’une quête de fierté dans des contextes sociaux et culturels où, y compris en France (outre-mer et dans l’hexagone), un complexe d’infériorité s’est durablement enkysté dans les mentalités.

Ce complexe s’explique notamment par le fait que l’utilisation du terme « noir », pour désigner un individu ou des populations, est héritée de l’histoire de la colonisation de l’Afrique, des traites négrières et des esclavages. […]

Nouvel Obs

Merci à Proserpine

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