L’AfD (Alternative pour l’Allemagne) est le seul parti politique en Allemagne à déclarer que la «la haine des Juifs» est «inséparable» de l’islam et à clamer de vive voix que le dogme religieux islamique est «incompatible avec la constitution allemande».
C’est aussi le point de vue de Dimitri Schulz, un cadre du parti AfD. Juif né en Union soviétique et venu en Allemagne avec ses parents alors qu’il était encore petit, M. Schulz fait partie d’un groupe de militants juifs de l’AfD qui considère le parti comme un rempart contre la menace islamique en Europe.
M. Schulz est membre de l’AfD depuis quatre ans. Samedi, il ira un peu plus loin en lançant un groupe appelé “Juifs pour l’AfD” – le seul parti, affirme-t-il, engagé à 100% dans la défense des valeurs judéo-chrétiennes traditionnelles de l’Allemagne. Selon ses fondateurs, la section pourrait compter jusqu’à 1 400 membres.
Les dirigeants de l’AfD voient dans ce collectif un appel lancé aux conservateurs du parti de centre-droit (CDU) pour qu’ils les rejoignent. D’aucuns considèrent l’AfD comme le deuxième parti le plus populaire d’Allemagne, devant les sociaux-démocrates de gauche et derrière la CDU d’Angela Merkel.
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Les Juifs d’autres pays européens ont également sonné l’alarme sur les menaces que l’immigration musulmane fait peser sur les sociétés occidentales. Dans son livre de 2013, L’Identité malheureuse, le philosophe conservateur français Alain Finkielkraut a accusé les sociétés européennes de tout céder aux islamistes au nom de la tolérance et du libéralisme.