Les enseignants du collège n’ont plus d’excuse ! Depuis cette rentrée scolaire, ils ont à leur disposition un guide de l’enseignement du programme littéraire de la 6e à la 3e qui s’appuie uniquement sur des textes écrits… par des femmes. On y croise, entre autres, Chimamanda Ngozi Adichie, Barbara, Zaha Hadid, Simone de Beauvoir, Amélie Nothomb, Beyoncé et J.K. Rowling. Article du Nouvel Obs.
“Des femmes en littérature” (Ed. Belin éducation) rend (enfin) justice aux auteures, en publiant des extraits de texte de 100 romancières, poétesses, penseuses et dramaturges. Elles qui sont d’ordinaire les grandes oubliées des ressources pédagogiques. La preuve : il aura fallu attendre 2017 pour qu’un texte de femme soit inscrit au programme du baccalauréat littéraire et 2018 pour qu’un tel ouvrage soit édité.
A-t-il été difficile de trouver des dizaines de textes écrits par des femmes et dignes d’être étudiés ? Pas le moins du monde. C’est même l’inverse ! Il a fallu faire des choix parfois cornéliens, nous explique t-on. D’ailleurs, c’est à une femme qu’est attribué le premier texte de la littérature mondiale : la poétesse et scribe mésopotamienne En-Hedu-Ana, au XXIIIe siècle avant J.-C.. Quant à “Frankenstein ou le Prométhée moderne”, il est publié anonymement en 1818 par une femme de 19 ans : Mary Shelley. L’ouvrage regorge de ces précisions qui combleront des lacunes entretenues par des siècles de manuels scolaires trustés par les hommes. […]
“Des femmes en littérature”, un outil féministe ? “Ce manuel pourra en tout cas libérer les filles des représentations négatives et violentes qui leurs sont infligées tout en leur offrant des modèles positifs et créateurs“, affirme Michèle Idels