Dans le compte-rendu du conseil des ministres du 3 octobre figure l’annonce d’un décret modifiant les “modalités de nomination des recteurs”. Pourquoi une telle modification sans tambour ni trompettes pour faire passer de 6 recteurs (sur 30) à 12 le nombre de recteurs qui ne sont pas des universitaires ? Vraisemblablement pour permettre à une camarade de l’ENA d’Emmanuel Macron, Charline Avenel, 42 ans, actuelle secrétaire générale de Sciences-Po, de pouvoir être nommée rectrice de l’académie de Versailles.
“Le décret vise, dans la continuité des réformes engagées depuis 2001, à diversifier le vivier de recrutement des recteurs, pour mieux répondre aux exigences nouvelles du métier. Il porte ainsi de 20 % à 40 % le contingent des emplois de recteurs pouvant être occupés par des personnes non titulaires de l’habilitation à diriger des recherches, et supprime les conditions exigées précédemment pour les personnes non détentrices de cette habilitation. Leur aptitude à exercer les fonctions de recteur demeure vérifiée par la commission instaurée en 2015 et présidée par un conseiller d’État“, indique le texte, qui précise que « ces évolutions participent à la dynamisation du haut encadrement des deux ministères et à la diversification des profils, correspondant à la variété des missions confiées aux recteurs d’académie.”
Selon L’Obs, l’heureuse élue a d’ailleurs prévenu ses proches collaborateurs à Sciences-Po de son départ imminent vers Versailles. […]
Charline Avenel connaît heureusement le secteur de l’Education puisqu’elle a été membre du Cabinet de la ministre de l’Enseignement superieur et de la recherche Valérie Pécresse de 2007 à 2010, puis directrice adjointe en charge des ressources à l’Agence nationale de la recherche. Et elle a été très active à Science-Po. En revanche, cette spécialiste des questions budgétaire n’a jamais dirigé une académie avant d’être nommé dans la plus grande de France habituellement réservée à des recteurs expérimentés… […]
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