Un homme de 25 ans a été condamné jeudi à six ans d’emprisonnement ferme pour avoir donné à boire de l’eau mélangée à un puissant déboucheur de canalisations à la fillette de sa compagne. L’enfant de 7 ans avait été grièvement blessée.
« Un coup de folie ! » C’est par ces mots, maintes fois prononcés, que le prévenu explique son passage à l’acte. L’homme âgé de 25 ans est poursuivi pour avoir administré une substance nuisible à la fille de sa compagne, âgée de 7 ans.
Le 15 novembre 2016, le jeune homme se charge de récupérer la fillette au sortir de son cours de danse, ainsi que son petit frère. La veille, il a préparé une bouteille d’eau dans laquelle il a placé une dose d’un produit extrêmement toxique – utilisé pour déboucher les canalisations –, qu’il envisage de donner à boire aux enfants. Seule la fillette acceptera de prendre une gorgée sous la pression de son beau-père, ressentant immédiatement une sensation de brûlure, avant d’être prise d’intenses vomissements et de maux de ventre terribles.
« Je voulais provoquer une indigestion » et apparaître « comme un sauveur »
Face aux juges, le prévenu justifie son comportement par la volonté de reconquérir sa compagne, alors que leur couple traverse une passe difficile. (…)
À l’hôpital, alors que les médecins détectent un empoisonnement, le prévenu va s’enferrer dans les mensonges. Il va jusqu’à faire porter la responsabilité de ses actes à sa compagne : il se fait passer pour elle et envoie au père des enfants des SMS pour revendiquer l’empoisonnement. La mère fera plusieurs mois de détention provisoire et les enfants seront placés. (…)
La fillette « a souffert le martyre »
« Ce n’est ni une erreur, ni un coup de folie », tance Me Sophie Schweitzer, représentant les intérêts de la fillette pour le compte de l’association Thémis. « Psychologiquement, ces enfants sont dévastés. (…)
Fouad Belkhadir a été condamné à six ans de prison ferme, avec maintien en détention. Le tribunal a fixé une peine complémentaire de six mois de prison supplémentaire en cas de non-indemnisation de la victime. Les juges ont accordé une provision de 5 000 euros à la partie civile.