Des policiers mécontents. Le syndicat policier Alliance dénonçait en début de semaine la mobilisation d’agents de police en forêt de Compiègne pour éviter des débordements entre adeptes de la chasse à courre et leurs opposants.
« Les policiers sont détournés de leur cœur de métier pour renforcer les équipages des “véneries” de quelques aristocrates ! », écrivait dans un tract le syndicat qui affirme manquer d’effectifs pour pouvoir assurer toutes les missions.
Selon la préfecture, des policiers ont patrouillé samedi « dans le cadre d’une mission classique d’intérêt général » dans la « petite » zone police de la forêt de 140 km2 de Compiègne – le reste étant de la compétence des gendarmes – à cause du risque d’incidents.
La chasse à courre est ouverte du 15 septembre au 31 mars. Les policiers nationaux avaient déjà été mobilisés la saison dernière à cause des tensions entre militants d’Abolissons la vénerie aujourd’hui (AVA) et chasseurs.
« Il manque déjà 20 effectifs dans le département. On nous envoie faire des tâches indues, on est submergé de travail », a précisé à l’AFP, Julien Soir, délégué départemental d’Alliance. « Je ne dis pas que ce n’est pas l’une de nos missions, d’aller sécuriser ce genre de manifestation. Mais on va pousser le bouchon jusqu’où ? »