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On appelle cela les “golden visas”. Des Européens vendent des titres de séjour pour attirer des investisseurs étrangers. Deux organismes anti-corruption dénoncent dans un rapport publié mercredi 10 octobre les dérives de ce système qui permet de blanchir de l’argent sale.

À deux pas de l’Acropole, ce millionnaire chinois vit son rêve européen. Depuis six mois, il s’est offert une nouvelle vie en Grèce grâce à ce que l’on appelle le “Golden Visa”. Qian Wan a obtenu ce visa en achetant un appartement. 250 000 euros, c’est la somme minimum à dépenser pour obtenir le précieux sésame. Désormais, il vit avec sa femme et son fils dans cette banlieue chic de la capitale : 180 mètres carrés sur deux étages. Pour ce businessman qui a fait fortune dans l’optique, c’est plus qu’une nouvelle vie.

Grpace au “Golden Visa” délivré par la Grèce, il pourra circuler dans toute l’Europe et faire des affaires où bon lui semble. Chinois, Russes, Turcs ou encore Libanais, ils sont de plus en plus nombreux à demander le “Golden Visa” grec. C’est le moins cher d’Europe à 250 000 euros pour cinq ans. Cet agent immobilier a vu la demande exploser : +30% en deux ans. Depuis le lancement du programme en 2003, la Grèce a accordé un peu plus de 8.000 “Golden visas”. 1,4 milliard d’euros de capitaux étrangers sont entrés dans le pays via ce système. Certaines associations dénoncent le manque de contrôles.

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