La procédure dans la procédure. Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national (RN), est visé depuis le 20 septembre par une enquête préliminaire pour avoir publié sur Twitter un acte de procédure la concernant, a indiqué, jeudi 11 octobre, le parquet de Nanterre, confirmant une information du magazine Challenges.
Cette enquête concerne “la publication d’un acte de procédure“, en l’occurrence une ordonnance signée par une juge d’instruction, “en violation de l’article 38 de la loi sur la presse“.
Mise en examen en mars par le parquet de Nanterre pour avoir publié des photos d’exactions de l’Etat islamique sur Twitter, Marine Le Pen avait publié sur le réseau social l’ordonnance de la juge d’instruction demandant une expertise psychiatrique. La présidente de RN s’était indignée que cet examen puisse la viser, bien qu’un tel acte soit prévu par le Code de procédure pénale dans ce genre d’affaire.
Marine Le Pen s’est à nouveau élevée jeudi contre “cette énième persécution“, précisant “ne pas avoir connaissance” de cette nouvelle enquête. “C’est de l’acharnement“, s’est-elle insurgée. Son avocat David Dassa Le Deist a fait lui aussi part de sa “stupéfaction” devant une procédure dont il n’avait pas non plus connaissance. Selon lui, “le parquet a exhumé un article qui n’est que très rarement utilisé pour trouver un fondement à cette enquête“.
La procureure de Nanterre a par ailleurs indiqué qu’une seconde enquête préliminaire, contre X, avait également été ouverte le 20 septembre. Celle-ci concerne “l’atteinte à l’intimité de la vie privée à raison de la diffusion sur plusieurs réseaux sociaux d’éléments personnels“, en l’occurrence les coordonnées personnelles de la juge instruisant l’affaire des photos d’exactions dans laquelle Marine Le Pen est mise en examen.