Quatre jours après la fusillade qui a entraîné la mort d’Hadj-Mohamed et blessé deux autres personnes, dans un bar-PMU du quartier Papus, les enquêteurs de la division criminelle du SRPJ de Toulouse poursuivent leurs investigations pour essayer de comprendre ce qui s’est passé
Ses frères expliquent qui était la victime et dénoncent cette mort «pour rien»
Ils voulaient parler «au nom de la famille», notamment pour «balayer les rumeurs et les amalgames». Leur frère Hadj-Mohamed, qui aurait eu 37 ans dimanche, est mort lundi, touché par une balle de 9 mm en pleine tête. Le dernier de cette grande fratrie, onze enfants, se trouvait au mauvais endroit au mauvais [moment].
Qui était Hadj-Mohamed ?
Ses frères : Le dernier d’une grande famille. Depuis 2013, il rencontrait de gros soucis de santé à cause d’une hernie discale. Il ne voulait pas se faire opérer. Il avait trop peur. Hadj, il était un peu chochotte…
Il travaillait ?
Non, il ne pouvait pas. Il a longtemps été chauffeur-livreur mais a dû être licencié à cause de sa hernie. Il avait constitué un dossier pour obtenir une indemnité comme adulte handicapé (…). Il vivait chez notre mère, touchait le RSA. Et puis nous, on l’aidait, un billet par ci, un billet par là. Il savait faire (…).
Le bar où il a été tué, y allait-il souvent ?
Pour boire le café, jouer… Il ne connaissait rien aux chevaux mais avait pas mal de chance. Et aux paris sportifs, sur le foot, il a gagné de petites sommes. Suffisamment pour s’offrir des vacances en Thaïlande avec sa copine.
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Il sera inhumé en Algérie
Après l’autopsie, la famille de Hadj-Mohamed a pu récupérer son corps une fois les derniers obstacles levés par le parquet. «On le ramène au pays. Il sera enterré aux côtés de notre père, dans la campagne près de Mostaganem», explique Mansour, un de ses frères des larmes plein les yeux.
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