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C’est la Journée mondiale de l’alimentation, date anniversaire de la création de la FAO en 1945. A cette occasion, l’organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation publiait hier, lundi, son rapport annuel. Il est largement consacré cette année au phénomène migratoire et aux moyens de le rendre économiquement bénéfique pour tous. Parmi les recommandations de l’organisation, la nécessité d’assurer la cohérence entre politiques migratoires et développement rural.

Quand les conflits, les accidents climatiques ou le réchauffement climatique poussent les populations à fuir leur territoire pour chercher refuge dans les mégapoles ou dans des pays mieux dotés… La FAO met l’accent cette année sur le lien entre faim, abandon des territoires et migrations forcées.

« Changeons l’avenir des migrations, investissons dans la sécurité alimentaire et le développement rural », c’est le propos de l’organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture: les politiques ne doivent pas enrayer les migrations, mais plutôt exploiter au mieux le potentiel des migrations rurales en faveur du développement économique et social, selon le rapport de la FAO

RFI

Extraits du rapport de la FAO :

Migrer doit être un choix

Selon le rapport, les pays avec des dynamiques de développement devraient travailler à promouvoir les opportunités d’emplois au sein des chaînes de valeur agricoles afin de fournir des emplois aux communautés rurales, et ce, non loin de chez elles.

Dans les pays où l’emploi des jeunes reste un défi, il est essentiel de créer des emplois décents, agricoles et non-agricoles, dans les zones rurales, tout en favorisant une migration ordonnée.

Les pays avec un niveau de développement intermédiaire devraient faire du lien entre zones rurales et urbaines une priorité en vue de développer les opportunités économiques et de réduire le phénomène de survie en milieu rural dû à la migration, tandis que les pays de destination devraient lutter contre les défis posés par l’intégration des migrants. (…)

Faire les bons investissements en faveur du développement rural

Le rapport note que le développement tend à augmenter et non à réduire les phénomènes de migration internationale, et ce, malgré les donateurs internationaux et les décideurs politiques qui investissent souvent dans le développement économique afin d’enrayer les flux migratoires. Le développement dans les pays à faibles et à moyens revenus aidera à augmenter les revenus, permettant ainsi aux populations de couvrir leurs frais migratoires. Le rapport souligne que le développement devrait donc être considéré comme quelque chose de positif, de désirable et pas seulement comme un moyen de réduire les migrations.

Le rapport sur la Situation mondiale de l’alimentation et de l’agriculture 2018 démontre pourtant que certains types d’investissements dans le développement peuvent influencer le choix des potentiels migrants.

Par exemple, le fait d’améliorer les infrastructures et les services dans les petites villes, communes et zones rurales environnantes, aussi appelée stratégie de développement territorial – peut créer de meilleurs liens entre les communautés rurales et fournir davantage d’opportunités aux populations, à défaut des investissements qui favorisent une urbanisation rapide. Lorsque les populations rurales sont attirées par les meilleures conditions des centres urbains, les investissements dans l’éducation rurale, la santé et la communication peuvent permettre de réduire les phénomènes de migration vers les plus grandes villes.

FAO

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